01 janvier 2006

Quelle confiance peut-on accorder à Daddah (Suite) ?



Pour mieux appuyer ce que j'ai déjà publié concernant le RFA , je vous apporte des faits concrets qu'a connus l'UFD jusqu'à la création du RFA.

A sa création, les caciques de l'UFD ne se sont pas mis d'accord à cause de la crise de leadership. L'arrivée de Daddah de Bangui tranchait le problème et qui constituait un consensus pour tous.

Après les élections de 92 remportées incontestablement par Daddah malgré les faux résultats annoncés par l'administration corrompue de Taya, l'UFD rentre dans une crise de leadership et des tiraillements entre différentes tendances au sein de la formation très respectueuse.

Daddah montre son incapacité de gérer la situation et depuis lors l'UFD enregistre des départs des personnalités de poids lourds: feu Hamdi ould Mouknass, Messoud ould Boulkheir, Bebbaha ould Ahmed Youra etcc.........

A chaque défection enregistrée Daddah avance des thèses peu convaincantes, tantôt il accuse les partants d'espionnage, tantôt que ce sont des prétextes pour rallier le PRDS; et dans tous les cas c'est Daddah qui a raison, bien sûr selon lui.

La réalité est qu'à chaque fois que quelqu'un veut postuler au poste de président du parti ou exprime un point de vue, Daddah est là pour lui exprimer son total désaccord. Il se comportait pour un maître absolu.Ce comportement d'empereur totalitaire est inacceptable et est catégoriquement rejeté en démocratie.

Daddah dirigeait le parti d'une main de fer et veut que tout le monde se réduise à des simples spectateurs autour de ses propres décisions, unilatérales. Quel triste spectacle!Jour après jour le parti se vide de toutes ses forces réelles, vives et partent en rangs dispersés. Ainsi l'opposition au régime déchu s'affaiblissait. D'où sa responsabilité de la crispation de la scène politique dont profitait le régime déchu.En 2000 il ne reste plus dans le parti que 3 composantes essentielles : les négro-africains, les indépendants et islamistes.
Pour mieux comprendre toute cette attitude de Daddah faut-il rappeler qu'il n'a pas fait de la politique avant le processus démocratique et qu'il se trouvait à l'extérieur du pays.Une autre raison plus substantielle est que Daddah est obsédé par le pouvoir et le pouvoir seulement quelque soit le prix à payer.

Crée en 2001, le RFA, par des hommes politiques du second rang de l'UFD pour obtenir l'autorisation du ministère de l'intérieur.Ainsi les barons de la défunte UFD ont adopté pour rebondir de nouveau sur la scène politique mais cette fois-ci sous les couleurs du RFA: rassemblement des forces antidémocratiquesIl était convenu que les figurants devaient se retirer et céder leurs places à l'ancienne direction, chose qui n'a pas été facile.La création du RFA en ce temps avait pour objectif de participer à toutes les échéances électorales croyant que les élections allaient être vraiment transparentes.Daddah, pour ne pas s'écarter totalement de la scène, avait décidé de présider une commission de soutien des candidats du RFA.Pour ne pas échapper à la règle c'est à dire l'incapacité de rassembler des hommes autour de soi, Daddah par sa gestion unilatérale, basée sur des principes despotiques, ne tardait pas à confirmer cette règle.Le choix de la liste des députés était le moment fort et le premier test pour Daddah sous les nouvelles couleurs.Daddah a choisi son candidat, choix fortement contesté par la majorité y compris la plupart de ses cousins .Finalement Ould Ematt se présentait comme tête de liste des députés à Nouakchott, Ould Haroun se présentait aux municipales à Boutilimitt etc....Le deuxième test de Daddah était le choix des candidats aux sénatoriales, moment crucial vécu difficilement par le RFA, véritable goutte qui fit déborder le vase.Une longue liste se présentait: -Diop Amadou Mamadou premier vice président du parti, compagnon de Daddah de première heure.-Mohamed ould Haroun: fédéral à NKTT et cousin -Sidi ould Salem: jeune homme politique et responsable des jeunes..........etc..Pour trancher ce problème Daddah proposait une commission de choix du candidat du parti aux sénatoriales, présidée par ould Ematt, jeune homme politique, facilement manipulable.
La commission supposée indépendante et ayant pour but d'évaluer le parcours, la popularité...de chacun des candidats, était en totale concertation avec Daddah et à la fin le choix a évidemment porté sur le candidat de Daddah , son cousin ould Haroun. Où est la démocratie dans tout ça?N'a-t-il pas enterré le reste de sa crédibilité par ses propres mains?Il est clair que les méthodes adoptées par Daddah sont antidémocratiques découlant d'un népotisme jamais vu dans les dynasties Ommeyade et Abasside à plus forte raison un parti moderne et démocratique.Le plus inacceptable dans cette histoire est qu'une même personne se présente 2 fois comme candidats du parti alors que d'autres ayant un passé glorieux et une popularité incontestable soient empêchées de se présenter pour une première fois.Il serait d'une myopie politique, inadmissible, d'accepter ou de négliger ce type de comportement.Les conséquences étaient désastreuses pour le parti , départ de la plupart des indépendants( amis traditionnels de Daddah) suivis de tous les nasséristes et d'une bonne partie des négro-africains.En 2003, ne s'entendant plus avec Daddah, les islamistes à leur tour ont claqué la porte du RFA annonçant ainsi la mort clinique de ce dernier et qui normalement doit toujours appartenir aux oubliettes du passé.

taher sidi Brahim

1 commentaires:

Anonymous Anonyme a dit...

merci

enfin il y'a quelqu'un qui comprend ce qui est entrain de se passer
chez nous ,je partage entierement tes idees ,
dahah est en quelques sortes le sarkosy de la mauritanie mais en
plus vieux et moins intelligents parcequ'il est pret a tout pour
arriver au pouvoir quite a abandonner tout les principes qu'il a
defendu pendant les moments les plus durs sous le regime taya .

accepter l'adhesion de ces adversiaires c'est accepter leurs idees
n'oublions pas que c'est les meme qui l'on toujours empecher de
d'exprimer son opinion politique et defendre ces principes qu'ils
partagais avec la majorite des mauritaniens ,
l'elire a la tete de notre pays c'est la reconduite de la meme
politique de taya ,dadah est tout sauf le presidentiable ,mais je ne
vois d'adversaire capable de fair comprendre aux mauritaniens qu'il
n'est pas l'homme qu'il faut elire

peut etre ely ould vall il me semble etre juste et travailleur en
tout ca depuis qu'il est au pouvoir ,je ne sais pas si c'est
parcequ'il la communaute internationale le suis de pres ou bien
c'est sa nature
d
Message ajouté par alchimiste.

04 janvier, 2006 19:18  

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