13 février 2006

Un décor : trompe-l'œil


"Tout le monde veut gouverner, personne ne veut être citoyen.
Où est donc la cité ?"Louis Antoine Saint-just

Les derniers épisodes de cette saga de la décrépitude auront été, dans le désordre :

Un ex-ministre au trou, un président déchu qui se la coule douce au Qatar, une CENI dont l`indépendance se limite à son éponyme, qui travaille d`arrache pied pour de futurs élections qui se veulent indépendantes et transparentes.

Un gouvernement de transition soufrant d`autisme sous la surveillance rapprochée du CMJD.

Des partis politiques désorientés, sans repères, auparavant habitués soit à l`allégeance, soit à une opposition circonstancielle.

Les mêmes partis politiques qui se gèrent comme des PME familiales ou tribales et qui sont toujours la propriété d`une seule et unique personne qui manipulent des militants serviables et corvéables à merci.

Certains de nos politiciens ont poussé le ridicule si loin jusqu` à vouloir professionnaliser la politique, c`est-à-dire monopoliser la liberté de penser. Parce qu`ils ont hérité d`un parti politique –Mkerkeb-, sans avoir besoin ni de penser, ni de faire bouger le pouce.

La société civile ou «si vile» qui se cramponne pour s`accrocher à la jupe de l`Etat, suscite l`irritation des partis politiques, évidemment – Saggat ma yehmel sahbou-.

Des mouvements sociaux qui profitent de cette ouverture et de ce vent de liberté éphémère et qui se heurtent, souvent, à un pouvoir flasque résidu de l`ancien régime.

Les professeurs en ont fait les frais, les médecins aussi. Les premiers ont plongé sans bouée dans les profondeurs houleuses de la contestation pendant 24 heures. Les seconds par un habile jeu de bluff et de "Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette, Le premier de nous deux qui grèvera, aura une tapette", ont fini par céder.

Puis l`étrange jeu de cache-cache de l` Etat avec les partenaires étrangers, les bailleurs de fonds, et l`opinion internationale, auquel nous assistons résume de façon éloquente la situation caricaturale du paysage politique de notre pays.

Les candidatures indépendantes quoique légitimes, cachent un jeu malsain du CMJD, pour parachuter un étrange inconnu avec un CV "gonflé", qui gouvernera le pays le temps d`un seul et unique mandat et qui sera aussi obéissant aux militaires que l`actuel gouvernement de transition.

Jamais le mot transition n`a été aussi galvaudé. Là la transition voudrait dire, servir de courroie de transmission entre l` ex-colonel et un autre ex-colonel.

Ne soyez pas surpris si un jour les colonels se réincarneront en civils pour briguer un mandat présidentiel. La montée, voir la résurrection des colonels retraités n`est que le prodrome d`une épidémie qui se profile à l`horizon.

Voilà de quoi attraper le vertige et la nausée. Quand on découvre avec stupeur que le seul Ben Laden (en terme de richesse s`entend) de l`économie mauritanienne n`est autre que l`ex-ministre du pétrole. Et que l`on oublie ceux qui ont des villas roses et des marchés, des troupeaux de 4X4 et un parking de chameaux flambants neufs.

Au nom du pardon et de l`islam bien sûr. La justice n'a rien à gagner à ces excès, la liberté, tout à y perdre.

Contrôler la communication, en multipliant les débats stériles, les conférences de presse à un, deux ou trois ministres ou en diffusants des clips de discours présidentiels, ne suffisent pas pour tenir tout un peuple en laisse.

Le peuple veut du pain et de la vrai liberté. Pour la justice nous devons malheureusement patienter.

En tous cas, pour tous ceux qui penseraient comme moi - le moment est venu d'ouvrir les yeux et de réfléchir aux conséquences de ce qu'on est entrain de vivre et de s`interroger :

Qui tire actuellement les rênes du gouvernement ?

Ce que nous voyons ne serait-il que un décor : trompe-l'œil?
Dr. KLEIB AH MED SALEM

Centre Hospitalier National
à lire dans le journal LE CALAME n° 524 du 08-02-2006
Source : M-net.

PS 1

Vous etes invité à commenter cet article ainsi plusieurs autres sur le blog au lien suivant : http://non-a-ould-dadah.blogspot.com/

PS2
La photo illustrant cet article a été ajouté par l'éditeur du blog, l'auteur de l'article n'a donc pas de la responsabilité de cet fait.

التيار الإسلامي يعلن تضامنه مع الحكومة.. والمبادرة تدعو إلى مهرجان حاشد




أعلن التيار الإسلامي في موريتانيا وقوفه إلى جانب السلطات الموريتانية وكل القوى
السياسية في مواجهة دفاعا عن الحقوق والمصالح العليا للبلاد اثر النزاع بين الحكومة
وشركة وود سايد الأسترالية العاملة في مجال البترول

وجاء في بيان أصدره "الإصلاحيون الوسطيون" وسلمت نسخة منه للأخبار:

"لقد تابعنا باهتمام بالغ تطورات الخلاف الذي نشب بين بلادنا وشركة وود سايد حول ملاحق الاتفاقيات المبرمة بخصوص استغلال النفط الموريتاني، وفوجئنا بما تضمنته هذه الملاحق حسب المعلومات المتوفرة من أضرار خطيرة على سيادة البلاد ومصالحها وثرواتها النفطية والبحرية،فضلا عن الملابسات التي تمت فيها صياغة هذه الملحقات وما اكتنفها من تمرير وتحايل".
وعبر الإصلاحيون عن ارتياحهم لموقف السلطات الرسمية المنافح عن الحقوق الثابتة للشعب الموريتاني في حماية ثرواته ورفضهم الحازم للملحقات إصرارا منهم على قيام شراكة شفافة من جميع الشركات العاملة في البلاد ،شراكة قوامها حسن النية والابتعاد والمصلحة المشتركة واحترام القوانين والالتزامات والابتعاد عن التحايل والممارسات المشبوهة ورفض كل أشكال الحيف والاستغلال وانتهاك السيادة حسب البيان.وجدد الإصلاحيون الوسطيون دعوتهم إلى الالتزام بالصرامة والشفافية في تسيير الملفات الإقتصادية للبلاد وإبعاد الأيادي المفسدة عن الملفات، مع دعوة كافة الشركات العاملة في البلاد إلى احترام مصالح موريتانيا والإبتعاد عن الوسائل الملتوية.

وفى السياق ذاته دعت المبادرة الطلابية لمناهضة الاختراق الصهيوني وللدفاع عن القضايا العادلة (وهى تنظيم طلاب نشط في الساحة الجامعية) إلى مهرجان حاشد يوم غد الثلاثاء بجامعة نواكشوط ردا على ما أسمته إصرار وود سايد على المضي قدما في استنزافها لثروات موريتانيا بعد انكشاف الصفقة الخطيرة التي نهبت من خلالها وود سايد ممتلكات الشعب وتحايلت على السلطة حسب بيان سلمت نسخة منه لمراسل"الأخبار".وطالب الطلاب بفتح ملفات الفساد تباعا مؤكدين أن ما خفي أعظم ومذكرين بحق الشعب الموريتاني بمقاطعة أستراليا اقتصاديا إن ظلت وود سايد على موقفها الرافض للتنازل على وثائق حيكت في الظلام

Source : http://www.alakhbar.info/page1.php?id=4646&catid=2

Mais qui va donc gagner les élections mauritaniennes ?



En accord avec les différentes forces politiques, le comitémilitaire de la justice et la démocratie a fixé la date desprochaines élections générales en Mauritanie suivant le calendrierci-après :L'amendement de la constitution est prévu pour le 24 juin2006, les municipales et législatives sont programmées pour le 19Novembre de la même année et La Présidentielle est fixée pour le 24Février 2007.

Elles se dérouleront à la représentation proportionnelle avec unseuil de 35% dans les trois circonscriptions électorales que sont(Nouakchott, Nouadhibou et sélibaby) .Tous les grands partispolitiques affûtent leurs argumentaires. L'enjeu est d'une grande taille et le gouvernement qui sortira des urnes sera celui qui feraentrer la mauritanie dans une ère nouvelle de développement.

Au fil des mois, la bataille électorale devient de plus en plus acharnée car plusieurs sondages indiquent qu'aucun parti n'est actuellementen mesure de remporter une majorité absolue au futur parlement.

On peut donc légitimement se poser la question de savoir qui gouvernerala Mauritanie dans quelques mois :est-ce une coalition de gauche dirigée par les principaux partis del'ex-opposition qui sont RFD, UFP, A.P.P, soutenue par les partisdu centre –gauche U.D.P et F.P?

Où une coalition de droite emmenéepar le parti PRDR (ex PRDS) avec une coalition des partis du centre-droit qui sont le RDU et L'UNDD, déjouant certainspronostics.

Les surprises ne sont pas à écarter.La tâche de la première Assemblée nationale mauritanienne devraitêtre historique. Elle sera celle qui désignera le prochaingouvernement et donc le Premier ministre qui fera revenir la Mauritanie dans le giron de l'Afrique ; sur un plan symbolique,cette mission restera unique.

Plus concrètement, elle devrait avoirpour vocation de poursuivre plus ou moins vite la questionessentielle des réformes et surtout de parachever les grands projetsque le gouvernement de transition a mis en chantier.Il aura aussi etsurtout pour mission la résolution du problème des déportés et du passif humanitaire de l'ancien régime, ce qui est une tâche énorme.Ces élections ont également une portée grandissime: c'est lesprochaines élections qui nommeront le futur président de larépublique. Les enjeux de pouvoir sont donc très importants etattisent les appétits.

En attendant que l'opinion publique se prononce et que le verdictdes urnes tombe, les partis politiques - toutes tendancesconfondues - ont la redoutable mission de regagner la confiance desélecteurs déçus par les multiples promesses non tenues. La participation électorale sera un bon test de la mobilisation del'opinion et, par voie de conséquence, de la légitimité du futurgouvernement dans le pays et de sa crédibilité à l'étranger.

Quand on lit les programmes des partis politiques mauritaniens - du moins ceux des cinq ou six d'entre eux qui prétendent être en mesurede recueillir suffisamment de suffrages pour être représentés auparlement - on est frappé par l'absence totale de mesures vraimentconcrètes visant l'amélioration du niveau de vie des citoyens. Un projet de développement pour notre pays, qui donne la priorité à lasouveraineté populaire. Qui organise une politique économiquetournée vers la réponse aux principaux besoins de la population,tels que l'emploi, le revenu, le logement, l'école. Un modèle qui donne la priorité à la vie des gens, à la construction d'une sociétéavec moins d'inégalités et d'injustices sociales, basée et surl'organisation consciente du peuple, comme seule force capable d'apporter des changements dans notre pays.Les premières opinions exprimées indiquent que, pour l'instant,l'abstention devrait rester moins élevée.

Cette élection qui seprofile à l'horizon a déjà commencé dans notre capitale économique.Certains candidats commencent déjà a annoncé leurs candidatures à lamunicipalité de Nouadhibou ; C'est le cas de Mr SIDAHMED OULD BENANEpour le PRDR, Mr DEVALLY OULD CHEINE du SAWAB, Mr GHASSEM OULDBELLALI du R.D, Mr FADEL ABOUBEKRINE de l' A.P.P.

Pour la députation le nom de Mr HAMDI OULD BABAH OULD ENNE circule déjàpour le compte du parti de OULD DADDAH (RFD), ce dernier qui a connules geôles de l' ex-président OULD TAYA aujourd'hui exilé au QATARcapitalise à lui seul les aspirations de toute la jeunesse de lacapitale économique. Cette élection sera d'ailleurs un test pourtoutes les formations politiques mauritaniennes d'évaluer leur poidsélectoral avant l'échéance présidentielle .

Depuis quelques jours les analystes politiques nationaux indiquent que le parti de Ahmed OuldDaddah (RFD) va arriver en tête aux prochaines élections générales.Il sera suivi respectivement par le PRDR , par l'APP et UFP deOULD MOULOUD. Viennent ensuite l'UDP de MINT MOUKNASS, et F.P deCHBIH, ainsi que les autres partis nouvellement crées (SAWAB, HUMAT…) qui sont à leurs premières expériences électorales.

Le grand perdant dans cette consultation électorale prochaine sera incontestablement le parti républicain démocratique pour lerenouveau (PRDR) au pouvoir depuis 26 ans, bien que lors de laprésentation de son Conseil National extraordinaire son présidentM..Outhmane Ould Cheikh Abou El Maali, a parlé desnouvelles réorientations du parti qui dira t-il s'inspirent d'unevision plusobjective, transparente et proche de la base et de rompredéfinitivement avec les pratiques néfastes du passé mais ce discoursva-t-il convaincre les électeurs mauritaniens à l approche desconsultations nationales.

Devant l'immaturité de la classe politique il est à craindre, qu'unebonne partie des électeurs vote finalement pour une force politiquequi est restée à l'écart du pouvoir pendant plusieurs années.Attitude simpliste et émotionnelle de l'opinion ou plutôt symptômeque la classe politique mauritanienne dans son ensemble, se trouvetoujours dans l'incapacité d'analyser et de diagnostiquer lesproblèmes et de les expliquer à la population ?

Au futur parlement aucune tendance (gauche ou droite) n'aura de majorité .Il n'est donc pas exclu qu'on assiste à une assemblée `multicolore' (Attention pascomme le Niger) et où les alliances seront d'une importance capitalepour la formation du futur gouvernement. Les principaux partis degauche qui sont (RFD, APP, UFP) auraient théoriquement besoin d'unepossibilité d'alliance pour former un gouvernement de coalition pourpouvoir avoir une majorité au parlement prochain. La solution serait de s'allier avec l'UDP de MINT MOUKNASS etl'F.P DE CHBIH, ces deux partis du centre gauche charnières de lavie politique mauritanienne qui ont déjà montré par le passé qu'ilspouvaient s'allier avec la droite ou la gauche dans la mesure oùleurs intérêts politiques étaient sauvegardés. Cette solutionserait à priori suffisante puisqu'elle réunirait une majorité dedéputés au parlement. Elle serait néanmoins, de l'avis desspécialistes politiques mauritaniens, éminemment solide.

On le devine, la palette des scénarios envisageables reste vaste.Les partis de gauche mauritaniens seront-ils en mesure de formerune alliance et sur quel compromis politique? De plus, quand onconnaît la haine que voue OULD MOULOUD et MESSOUD à OULD DADDAH.Vont-ils se focaliser sur le poste de Premier ministre ou le laisserà leur éventuel allié pour mieux pouvoir exiger des portefeuillesministériels importants Il ne faut pas oublier que les partis del'ex-opposition de ould TAYA ont de solides relais politiques dansles différentes régions du pays.

Quant à la droite (PRDR, RDU,UNDD) en général, saura t-elle surmonter ses déchirures, sesfrustrations du passé pour empêcher les partis de gauche de prendrele pouvoir.On le voit, les élections législatives mauritaniennes sont sansaucun doute à multiples détentes. Elles ne sont qu'une premièreétape dans un phénomène complexe de recomposition de la scènepolitique nationale. Dans ce contexte, il ne faudrait pas négligerl'influence de divers groupes d'intérêts économiques qui ne vont pasmanquer de se manifester d'une manière ou d'une autre en faveur detelle ou telle solution politique susceptible de ménager au mieux lapoursuite de leurs activités économiques.

Nous ne sommes qu'au début de la campagne électorale puisqu'il reste environ 8 mois avantque les mauritaniens ne se prononcent. Les choses peuvent encorelargement évoluer, des coalitions électorales peuvent se faire ouse défaire, et il est certain que l'on assistera à desrebondissements dans les mois qui viennent. Les mauritaniensn'auront jamais eu autant leur destin entre leurs mains !

MOKHTAR.O.HAMEYERSNIM - NOUADHIBOU

Source : http://fr.groups.yahoo.com/group/ForumDiaspora/message/10469


PS
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